La Chambre de Commerce et d’Industrie vient de fêter son centenaire. Son slogan est très explicite : « Au service du Secteur Privé ». Lors de cet événement, la CCIA en a profité pour récompenser les industriels de la capitale, comme Ramanantsoa Randriamifidimanana, Fanja Claudia Razakazafy, Nirina Raharo ou encore Mamy Ravatomanga.
Grand-Croix 2ème Classe : une distinction appropriée à ses 30 années de performance
Voilà maintenant 30 années que le Groupe Sodiat a vu le jour. Sa croissance n’a pas été soudaine, à l’image-même du dicton « chi va piano va sano ». Au fil des années et des régimes au pouvoir, le Groupe Sodiat s’est illustré par son professionnalisme.
« Je ne fais pas de politique et je n’en ferai pas, car je suis intimement attaché à mon rôle d’entrepreneur. D’autres se servent du statut économique comme tremplin en politique, mais ça ne m’intéresse pas », a souligné Mamy Ravatomanga dans une interview donnée à la radio.
L’industriel a commencé dans le transport, pour se diversifier par la suite. Aujourd’hui, le groupe s’étend de la santé au golf, en passant par le transport aérien, le transit & fret, sans oublier la presse écrite et audiovisuelle.
En tout, Mamy Ravatomanga emploie quelque 5000 personnes au sein de son groupe, composé de dix-huit sociétés. Cette performance lui a valu la distinction de Grand-Croix 2ème Classe, attribuée lors du centenaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo.
Son secret : s’entourer des meilleurs
Il n’a pas hérité d’une grosse fortune familiale, ni gagné au loto. Pour bâtir l’empire Sodiat, cet homme a gravi les échelons. Quand certains parlent de son passé de « simple commercial » de manière péjorative, lui se souvient de chaque étape de franchie et de chaque pierre de posée.
Pour lui, c’est une fierté d’avoir bâti ces entreprises et de les avoir maintenues à flot. Selon Mamy Ravatomanga, ça ne relève pas du miracle : en plus de son flair indéfectible, il a su s’entourer des bonnes personnes. Au fond, dit-il, « ce sont ces collaborateurs qui forment les pierres de cet édifice. Mal choisir ses collaborateurs, c’est s’assurer d’une construction vacillante ».